Permis de construire délivré

Le studi'Orzival est fier de vous annoncer l'obtention du permis de construire pour le mayen 004COR. Les travaux vont pouvoir commencer dès la fin de l'hiver.

Un objet remarquable

La maison de 1884 présente les signes de plusieurs interventions dans les premières décennies du XXe siècle visibles notamment dans l'arrangement des pierres de la maçonnerie ou dans le traitement de surface des murs. La dernière intervention date des années 60. L'objet est dans un état de conservation impressionnant. Sa substance témoigne de la vie au tournant du XXe siècle, rythmée par la transhumance et la montée à l'alpage du bétail.

Entre 1884 et 1923, le grenier en façade Ouest a été agrandi. En 1923 les latrines ont été bâties à l'angle Nord. Simultanément ou peu après, la façade en bois ajouré de la grange a été murée en maçonnerie. Dans les années 50 ou 60, le sol de la cuisine a été refait, un crépis a été appliqué sur la façade existante et une nouvelle fenêtre a été posée dans la maçonnerie, la seule qui est en verre float, alors que celles de la partie en bois sont en verre étiré.

Une nouvelle strate de matière

Afin d'éviter d'ajouter du "faux vieux" lors de la surélévation du mayen, le projet se développe le long d'un interstice. Cet élément prend la forme d'une bande de béton qui se déroule sur les quatre façades du mayen, séparant la maçonnerie de la structure en bois. Cet ingrédient permet la lecture de l'intervention de 2024 de manière similaire à notre lecture des interventions passées : les interventions successives sur la maçonnerie sont visibles, strate par strate par les interstices entre les pierres et la manière avec laquelle elles ont été posées les unes sur les autres et à la texture qui les recouvre. c'est un nouvel élément de ce langage qui accompagne le développement du projet de 2024.

L'interstice

La ligne de béton marque sur l'entier des façades la jonction entre la maçonnerie existante, lourde, et les structures en bois, légères, de la toiture et des madriers. C'est dans le cœur du bâtiment que le projet se développe. Protégeant au maximum la matière existante et n'ajoutant que le strict nécessaire, l'interstice souligne l'intervention de 2023 tout en conservant la lecture de toutes les étapes de l'histoire de cette maison. La vie revient dans le mayen et une nouvelle strate s'ajoute à celles des 140 dernières années.

Le parcours de l'interstice en façade Nord-Ouest

Dans un but d'ouverture et de lumière, l'interstice suit les marques du passé en façade Nord-Ouest et descend à la jonction entre les différents pans de la maçonnerie sur ce mur, marquant la fonction agricole et le passé du mayen comme grange. La paroi en maçonnerie indépendante est déposée et retourne à l'état de paroi de bois : un volet coulissant en trois parties cache une baie vitrée ouvrant l'espace intérieur aux pâturages, aux falaises et à la forêt du vallon de la Raspille.